lundi 12 décembre 2022

LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS Et pour toute l’année 2023. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice (Ésaïe 1,17)

LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS

Et pour toute l’année 2023. 

Apprenez à faire le bien, recherchez la justice (Ésaïe 1,17)



TEXTE BIBLIQUE POUR 2023.

Ésaïe 1,12-18 Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de fouler mes parvis ? Cessez d’apporter de vaines offrandes : la fumée, je l’ai en horreur, Néoménie, sabbat, convocation d’assemblée… je n’en puis plus des forfaits et des fêtes. Vos néoménies et vos solennités, je les déteste, elles me sont un fardeau, je suis las de les supporter. Quand vous étendez les mains, je me voile les yeux, vous avez beau multiplier les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang. Lavez-vous, purifiez-vous. Ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, mettez au pas l’exacteur, faites droit à l’orphelin, prenez la défense de la veuve. Venez et discutons, dit le Seigneur. Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la neige. S’ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme de la laine. La Bible – Traduction œcuménique – TOB 3

 INTRODUCTION AU THÈME DE L’ANNÉE 2023

Apprenez à faire le bien, recherchez la justice (Ésaïe 1,17)

Introduction Ésaïe vécut et prophétisa en Juda au cours du VIIIe siècle av. J.-C. et fut un contemporain d’Amos, de Michée et d’Osée. Cette période de grande expansion économique et de stabilité politique pour Israël et la tribu de Juda, due à la faiblesse des « superpuissances » de l’époque, l’Égypte et l’Assyrie, touchait à sa fin. Toutefois, c’était aussi une époque où l’injustice, l’iniquité et les inégalités étaient fort répandues dans les deux royaumes. En ce temps-là, la religion prospérait également en tant qu’expression rituelle et formelle de la croyance en Dieu, concentrée sur les offrandes et les sacrifices au Temple. Elle était présidée par les prêtres, qui bénéficiaient également des largesses des riches et des puissants. En raison de la proximité physique et des relations existant entre le palais royal et le Temple, le pouvoir et l’influence étaient presque entièrement entre les mains du roi et des prêtres, dont aucun, pendant une grande partie de cette période historique, ne prenait la défense des victimes de l’oppression et des injustices. À cette époque – et du reste, comme cela fut fréquent tout au long des siècles, les riches et ceux qui faisaient de nombreuses offrandes étaient considérés comme bons et bénis de Dieu, tandis que les pauvres qui ne pouvaient offrir de sacrifices étaient tenus pour mauvais et maudits de Dieu. Les indigents étaient souvent dénigrés pour leur incapacité matérielle à participer pleinement au culte du Temple. C’est dans ce contexte que s’exprime Ésaïe, en tentant d’éveiller la conscience du peuple de Juda face à la réalité de sa situation. Au lieu d’honorer la religiosité de l’époque comme une bénédiction, Ésaïe la voit comme une plaie qui suppure et comme un sacrilège devant le Tout-Puissant. L’injustice et l’inégalité ont conduit à la fragmentation et à la désunion. Ses prophéties dénoncent les structures politiques, sociales et religieuses et l’hypocrisie qui consiste à offrir des sacrifices tout en opprimant les pauvres. Il s’élève vigoureusement contre les dirigeants corrompus et prend position en faveur des défavorisés, Dieu étant pour lui l’unique source de la droiture et de la justice. Le groupe de travail désigné par le Conseil des Églises du Minnesota a choisi ce verset du premier chapitre du prophète Ésaïe comme texte central de la Semaine de prière : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, mettez au pas l’exacteur, faites droit à l’orphelin, prenez la défense de la veuve » (1,17). Ésaïe enseigne que Dieu exige de nous tous droiture et justice, à tout moment et dans tous les domaines de la vie. Notre monde actuel reflète à bien des égards les défis de la division qu’Ésaïe a affrontés au cours de sa prédication. La justice, la droiture et l’unité proviennent de l’amour profond de Dieu pour chacun d’entre nous, et sont au cœur-même de l’essence divine et de la manière dont le Seigneur attend que nous nous comportions les uns envers les autres. Sa volonté de créer une humanité nouvelle « de toutes nations, tribus, peuples et langues » (Ap 7,9) nous appelle à la paix et à l’unité qu’il a toujours voulue pour la création.

Le langage du prophète à l’égard de la religiosité de l’époque est féroce : « Cessez d’apporter de vaines offrandes : la fumée, je l’ai en horreur… Quand vous étendez les mains, je me voile les yeux » (v. 13, 15). Après avoir prononcé ces condamnations cinglantes, mettant en évidence ce qui ne va pas, Ésaïe présente le remède à ces iniquités. Il ordonne au peuple de Dieu de se laver, de se purifier, d’ôter de sa vue leurs actions mauvaises, de cesser de faire le mal (cf. v. 16). Aujourd’hui, la séparation et l’oppression continuent d’être manifestes lorsqu’un seul groupe ou une seule classe sociale se voit accorder des privilèges par rapport aux autres. Toutes les croyances ou pratiques qui distinguent ou placent une « race » 1 au-dessus d’une autre commettent clairement le péché du racisme. Lorsqu’ils s’accompagnent ou sont renforcés par un pouvoir non équilibré, les préjugés raciaux ne se limitent pas aux relations individuelles mais atteignent les structures mêmes de la société – ce qui conduit à une perpétuation systémique du racisme. Celui-ci a injustement profité à certains, y compris aux Églises, et en a accablé et exclu d’autres, simplement en raison de la couleur de leur peau et de ce qui, au plan culturel, est lié à la perception de la « race ». Comme certains religieux étaient si farouchement dénoncés par les prophètes de la Bible, des chrétiens ont été ou continuent d’être complices en soutenant ou perpétuant les préjugés et l’oppression, et en fomentant la division. L’histoire montre qu’au lieu de reconnaître la dignité de tout être humain créé à l’image de Dieu et à sa ressemblance, les chrétiens se sont trop souvent retrouvés impliqués dans des systèmes reposant sur le péché tels que l’esclavage, la colonisation, la ségrégation et l’apartheid, qui ont privé d’autres personnes de leur dignité pour de faux motifs de race. De même, au sein des Églises, les chrétiens n’ont pas reconnu la dignité de tous les baptisés et ont déprécié la dignité de leurs frères et sœurs en Christ sur la base d’une prétendue différence raciale. Rappelons les mémorables paroles du Révérend Dr Martin Luther King Jr : « C’est l’une des tragédies de notre nation, l’une des tragédies honteuses, qu’à onze heures le dimanche sonne une des heures où la ségrégation est la plus forte, une heure qui est sans doute celle de la plus forte ségrégation pour l’Amérique chrétienne ». Cette déclaration met en évidence les intersections entre la désunion des chrétiens et la désunion de l’humanité. Toute division s’enracine dans le péché, c’est-à-dire dans des attitudes et des actions qui vont à l’encontre de l’unité que Dieu désire pour l’ensemble de sa création. Le racisme fait tragiquement partie du péché qui a séparé les chrétiens les uns des autres, les obligeant à célébrer leur culte à des heures différentes et dans des édifices distincts et, dans certains cas, il a conduit les communautés chrétiennes à se diviser. Malheureusement, peu de choses ont changé depuis l’époque de la déclaration de Martin Luther King. Le culte de onze heures – moment où se retrouvent le plus grand nombre de fidèles le dimanche – souvent ne manifeste pas l’unité chrétienne mais au contraire la division, qui suit des critères de race, de statut social ainsi que d’appartenance à une confession. Comme le proclame Ésaïe, cette hypocrisie parmi les croyants est une offense à Dieu : « Vous avez beau multiplier les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang » (v. 15). Apprendre à faire le bien Dans le passage de l’Écriture choisi pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2023, le prophète Ésaïe nous montre comment guérir ces maux. Apprendre à faire le bien exige de décider de s’engager dans une réflexion sur soi. La Semaine de prière est le moment idéal pour que les chrétiens reconnaissent que les divisions entre nos Églises 1. Il existe une seule race, la race humaine. Cependant, il nous faut reconnaître que le mythe de la race est à l’origine du racisme. La race n’a rien de biologique. C’est une élaboration sociale divisant l’humanité sur la base de caractères physiques. Même ce terme n’est pas employé dans de nombreuses parties du monde, il est important de reconnaître qu’il a été utilisé comme instrument de division et d’oppression de groupes humains.

 Et nos confessions ne peuvent être séparées des divisions au sein de la famille humaine tout entière. Prier ensemble pour l’unité des chrétiens nous permet de réfléchir à ce qui nous unit et de nous engager à lutter contre l’oppression et la division au sein de l’humanité. Le prophète Michée rappelle que Dieu nous a dit ce qui est bon et ce qu’il exige de nous : “Rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité et [s]’appliquer à marcher avec [s]on Dieu” (Michée 6,8). Se comporter avec justice signifie que nous respectons toutes les personnes. La justice exige d’agir de manière véritablement équitable afin de remédier aux préjugés du passé fondés sur la « race », le genre, la religion et le statut socio-économique. Marcher humblement avec Dieu implique repentance, réparation et enfin réconciliation. Dieu attend de nous que nous assumions ensemble la responsabilité d’agir en faveur d’un monde équitable pour tous les enfants de Dieu. L’unité des chrétiens devrait être un signe et un avant-goût de l’unité réconciliée de la création tout entière. Cependant, la division des chrétiens affaiblit la force de ce signe et contribue à renforcer la division au lieu d’apporter la guérison aux déchirures du monde, ce qui est la mission de l’Église. Rechercher la justice Ésaïe conseille aux habitants de Juda de rechercher la justice (v. 17), ce qui équivaut à reconnaître l’existence de l’injustice et de l’oppression dans leur société. Il implore le peuple de Juda de renverser ce statu quo. Rechercher la justice nous oblige à faire face à ceux qui font du mal aux autres. Ce n’est pas une tâche facile et qui peut parfois mener à des conflits, mais Jésus nous assure que défendre la justice face à l’oppression conduit au Royaume des cieux. « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux » (Mt 5,10). Dans de nombreuses régions du monde, les Églises doivent reconnaître qu’elles se sont conformées aux normes sociétales et ont gardé le silence ou activement été complices de l’injustice raciale. Les préjugés raciaux ont été l’une des causes de la division des chrétiens qui a déchiré le Corps du Christ. Des idéologies toxiques, telles que la suprématie blanche et la doctrine de la découverte2, ont causé beaucoup de tort, en particulier en Amérique du Nord et dans les pays du monde entier colonisés au cours des siècles par les puissances européennes blanches. En tant que chrétiens, nous devons être prêts à bouleverser les structures source d’oppression et à plaider pour la justice. L’année au cours de laquelle le groupe de rédaction du Minnesota a préparé les textes pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens a été marquée par le mal et la dévastation de l’oppression sous les formes les plus diverses dans le monde entier. Cette souffrance a été considérablement amplifiée dans de nombreuses régions, notamment dans le Sud du monde, par la pandémie de COVID-19, où la simple subsistance était presque impossible pour beaucoup, et où une aide concrète était presque totalement absente. L’auteur de l’Ecclésiaste semblait parler de la situation actuelle : « Je vois toutes les oppressions qui se pratiquent sous le soleil. Regardez les pleurs des opprimés : ils n’ont pas de consolateur ; la force est du côté des oppresseurs : ils n’ont pas de consolateur." (Qo 4,1). L’oppression nuit à l’ensemble de la race humaine. Il ne peut y avoir d’unité sans justice. Lorsque nous prions pour l’unité des chrétiens, nous devons reconnaître l’oppression actuelle et générationnelle et être résolus à nous repentir de ces péchés. Nous pouvons faire nôtre l’injonction d’Ésaïe de nous laver, nous purifier car nos mains sont pleines de sang (cf. v. 15, 16). 2. La doctrine de la découverte, issue d'une bulle papale émise par le Pape Alexandre VI (4 mai 1493), s'est répandue dans le monde entier et a profité aux Églises de différentes manières vis-à-vis des descendants des peuples indigènes et des esclaves. Elle justifiait la saisie des terres des peuples indigènes du fait que les puissances colonisatrices avaient « découvert » ces terres. Secourir les opprimés La Bible nous enseigne que nous ne pouvons séparer notre relation avec le Christ de notre attitude envers l’ensemble du peuple de Dieu, en particulier envers ceux qui sont considérés comme « les plus petits » (Mt 25,40). Notre engagement les uns envers les autres exige que nous nous impliquions dans la mishpat, mot hébreu qui signifie ‘justice réparatrice’, en défendant ceux dont la voix n’a pas été entendue, en démantelant les structures qui créent et entretiennent l’injustice, et en en construisant de nouvelles promouvant et garantissant que chacun reçoive un traitement équitable et ait accès aux droits qui lui sont dus. Ce travail doit s’étendre, au-delà de nos amis, de notre famille et de nos communautés, à l’ensemble de l’humanité. Les chrétiens sont appelés à aller en mission vers les autres et à écouter les cris de tous ceux qui souffrent, afin de mieux comprendre leurs souffrances et leurs traumatismes et d’y trouver une réponse. Le Révérend Dr Martin Luther King Jr a souvent rappelé qu’« une émeute est le langage de ceux qui ne sont pas entendus ». Lorsque des protestations et des troubles ont lieu dans la population, c’est souvent parce que les voix des révoltés ne sont pas entendues. Si les Églises élèvent leurs voix avec celles des opprimés, leur cri de justice et de libération sera amplifié. Nous servons et aimons Dieu et notre prochain en nous servant et en nous aimant les uns les autres dans l’unité. Faire droit à l’orphelin, prendre la défense de la veuve Aux côtés des étrangers, la Bible hébraïque réserve une place particulière aux veuves et aux orphelins qui comptent parmi les membres les plus vulnérables de la société. À l’époque d’Ésaïe où Juda traversait une période de grand succès économique, les orphelins et les veuves se trouvaient dans une situation désespérée car privés de protection et du droit de posséder des terres, et donc de la capacité de subvenir à leurs besoins. Le prophète appelle la communauté, alors qu’elle se réjouit de sa prospérité, à ne pas manquer de défendre et de nourrir les plus pauvres et les plus faibles d’entre eux. Cet appel prophétique résonne encore à notre époque, alors que nous nous demandons : qui sont les personnes les plus vulnérables de notre société ? Quelles sont les voix qui ne sont pas entendues dans nos communautés ? Qui n’est pas représenté autour de la table ? Pourquoi ? Quelles Églises et Communautés sont absentes de nos dialogues, de notre action commune et de notre prière pour l’unité des chrétiens ? Alors que nous prions ensemble au cours de cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, comment sommes-nous prêts à agir en ce qui concerne ces voix absentes ? Conclusion Ésaïe exhorte le peuple de Dieu de son temps à apprendre à faire ensemble le bien, à rechercher ensemble la justice, à secourir ensemble les opprimés, à faire droit à l’orphelin et à prendre la défense de la veuve ensemble. Le défi lancé par le prophète nous concerne également aujourd’hui. Comment pouvons-nous vivre notre unité en tant que chrétiens afin d’apporter une réponse aux maux et injustices de notre temps ? Comment pouvons-nous engager le dialogue, accroître la sensibilisation, la compréhension et notre intuition par rapport aux expériences vécues par les uns et les autres ? Ces prières et ces rencontres du cœur ont le pouvoir de nous transformer – individuellement et collectivement. Soyons ouverts à la présence de Dieu dans toutes nos rencontres, alors que nous cherchons à nous transformer, à démanteler les structures sources d’oppression et à guérir les péchés du racisme. Ensemble, engageons-nous dans la lutte pour la justice dans notre société. Nous appartenons tous au Christ.

 RÉFLEXIONS BIBLIQUES ET PRIÈRES POUR LES HUIT JOURS

 1 er JOUR Apprendre à faire ce qui est juste

 Lectures

És 1,12-18 Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, mettez au pas l’exacteur, faites droit à l’orphelin, prenez la défense de la veuve

Lc 10,25-36 Il dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »

Réflexion Selon Ésaïe, Dieu veut que la tribu de Juda ne se contente pas de pratiquer la justice, mais qu’elle adopte le principe de toujours faire ce qui est juste. Dieu ne veut pas seulement que nous nous occupions des orphelins et des veuves, mais que nous fassions ce qui est juste et bon pour eux et pour toute personne mise en marge par la société. En hébreu, « bon » se dit « yaw-tab ». Ce mot signifie être heureux, joyeux, agréable, bien faire, faire quelque chose de beau. Être chrétien signifie être un disciple. Tous les chrétiens se rassemblent pour écouter la Parole de Dieu, apprenant ensemble ce que signifie faire le bien et qui a besoin de cette solidarité. Alors que la société est de plus en plus indifférente aux besoins des autres, nous, les enfants de Dieu, devons apprendre à prendre fait et cause pour nos frères et sœurs opprimés en interpellant ceux qui sont au pouvoir et, quand cela est nécessaire, en défendant leur cause afin qu’ils puissent vivre en paix et dans la justice. Si nous le faisons, nous ferons toujours ce qui est juste ! Notre engagement à éradiquer le racisme et à guérir de ce péché exige que nous soyons prêts et disposés à instaurer des liens avec nos sœurs et frères chrétiens. Unité des chrétiens Un homme de loi demande à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » La réponse de Jésus nous appelle à voir au-delà des divisions de la religion, de la tribu ou de la nationalité pour reconnaître notre prochain dans le besoin. Les chrétiens également doivent regarder au-delà de ces barrières et des divisions au sein de la famille chrétienne pour reconnaître et aimer leurs frères et sœurs en Christ. Défi Qui sont les personnes marginalisées ou opprimées dans votre société ? Comment les Églises pourraient-elles marcher avec ces frères et sœurs, répondre à leurs besoins et parler en leur nom ?

 Prière

Seigneur, tu as appelé ton peuple de l’esclavage à la liberté, Donne-nous la force et le courage de chercher ceux qui ont besoin de justice. Fais que nous voyions ce besoin et sachions offrir notre aide, et par ton Esprit Saint, rassemble-nous dans l’unique troupeau de Jésus Christ, notre berger. Amen.  

 2 e JOUR Quand la justice est faite…

 Lectures

Pr 21,13-15 L’exercice du droit est une joie pour le juste, mais c’est une calamité pour le malfaiteur

Mt 23,23-25 La justice, la miséricorde et la fidélité ; c’est ceci qu’il fallait faire

Réflexion D’entrée, le Livre des Proverbes se propose de faire connaître la sagesse et instruire pour « faire acquérir une éducation éclairée : justice, équité » (1,3). Tout au long de ses oracles de sagesse, l’appel à agir avec justice et à rechercher la droiture est un constant leitmotiv, sans cesse rappelé et jugé plus acceptable aux yeux de Dieu que le sacrifice. En une seule phrase pleine de sagesse, l’orateur témoigne que les justes se réjouissent lorsque justice est faite. Mais la justice dérange ceux qui servent les iniquités. Les chrétiens, au-delà de leurs séparations, devraient se réjouir tous ensemble lorsque la justice est faite, et être prêts à rester unis lorsque cette justice génère une opposition. Quand nous faisons ce que le Seigneur demande et que nous osons rechercher la justice, il se peut que nous nous retrouvions pris dans un tourbillon de résistances et d’opposition à toute tentative d’améliorer les choses pour les plus vulnérables d’entre nous. Ceux qui tirent avantage des systèmes et des structures soutenus par la suprématie blanche et d’autres idéologies source d’oppression, telles que le « système des castes » et le patriarcat, tenteront de retarder et refuser la justice, souvent de manière violente. Mais rechercher la justice, c’est frapper au cœur des pouvoirs, faire de la place pour l’ordre juste et la sagesse éternelle de Dieu dans un monde trop souvent insensible à la souffrance. Et pourtant, il y a de la joie à faire ce qui est juste. Il y a de la joie à affirmer que « Black lives matter » lorsque l’on est en quête de justice pour les enfants bien-aimés de Dieu qui sont opprimés, dominés et exploités. Il y a de la joie à rechercher la réconciliation avec d’autres chrétiens afin de mieux servir la proclamation du Royaume. Que cette joie se manifeste par le partage de nos expériences de la présence de Dieu parmi nous, sur les chemins connus et inconnus où Dieu marche à nos côtés vers la guérison, la réconciliation et l’unité en Christ. Unité des chrétiens Les chefs religieux auxquels Jésus s’adresse dans le passage de l’Évangile d’aujourd’hui se sont habitués aux injustices du monde et s’en accommodent. Ils sont heureux d’accomplir des devoirs religieux tels que verser la dîme de la menthe, du fenouil et du cumin, mais négligent leurs devoirs plus lourds et plus dérangeants que sont la justice, la miséricorde et la fidélité. De même, les chrétiens se sont habitués et se sont accommodé des divisions qui existent entre eux. La plupart du temps, nous sommes fidèles dans notre observance religieuse, mais nous négligeons souvent l’exhortation du Seigneur qui veut que tous ses disciples soient un. Défi Comment les communautés locales peuvent-elles se soutenir mutuellement pour résister à l’opposition que peut susciter la justice ? 

 Prière

Dieu, tu es la source de notre sagesse. Accorde-nous la sagesse et le courage de faire (la) justice, de réagir face à ce qui ne va pas dans le monde et d’agir pour le rendre juste. Accorde-nous la sagesse et le courage de grandir dans l’unité de ton Fils, Jésus Christ, qui, avec toi et le Saint-Esprit, règne pour les siècles des siècles. Amen.

3 e JOUR

Faites la justice, aimez la miséricorde, marchez humblement

 Lectures

 Mi 6,6-8 Ce que le Seigneur exige de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité et t’appliquer à marcher avec ton Dieu

Mc 10,17-31 Bon Maître, que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle en partage ?

 Réflexion

Nous – pas moi. Le prophète avertit le peuple de ce que signifie la fidélité à l’alliance de Dieu : « Ce que le Seigneur exige de toi ? Rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité et t’appliquer à marcher avec ton Dieu ». Dans l’hébreu biblique, la justice et la bonté (la miséricorde) ne sont pas différentes ou opposées l’une à l’autre. En réalité, elles sont liées en un seul mot, mishpat. Dieu nous a montré ce qui est bon, nous demandant de faire la justice en aimant la bonté et en marchant humblement avec lui. Marcher humblement avec Dieu signifie marché aux côtés des autres ; en conséquence, il n’est pas seulement question de l’individu : mon cheminement, mon amour. L’amour auquel Dieu nous invite est toujours un amour qui nous rassemble dans la communion : nous – pas moi. Ce point de vue fait toute la différence dans la façon dont nous « faisons la justice ». En tant que chrétiens, nous agissons avec justice pour manifester quelque chose du Royaume de Dieu dans le monde, et donc pour inviter les autres dans ce lieu où règne la bonté aimante de Dieu. Dans son Royaume, nous sommes tous aimés de la même manière en tant qu’enfants de Dieu, et en tant qu’Église de Dieu, nous sommes appelés à nous aimer les uns les autres comme des frères et sœurs et à inviter les autres à prendre part à cet amour. Faire justice, aimer la bonté et marcher humblement avec Dieu, appelle les chrétiens à agir ensemble en rendant témoignage du Royaume de Dieu dans l’unité au sein de nos communautés : nous – pas moi. Unité des chrétiens « Marcher humblement » était une gageure pour le jeune homme riche qui demandait à Jésus ce qu’il devait faire pour recevoir la vie éternelle en partage. Depuis sa jeunesse, il avait obéi à tous les commandements mais ne pouvait faire le dernier pas pour se joindre aux disciples de Jésus à cause de sa richesse ; il était prisonnier de ses biens. Comme il est difficile pour nous chrétiens de nous défaire de ce que nous percevons comme des richesses mais qui nous empêchent d’accéder à une plus grande richesse, celle qui nous permettra de rejoindre les disciples de Jésus dans l’unité chrétienne. 25 Défi Comment nos Églises peuvent-elles mieux répondre aux besoins de nos frères les plus vulnérables ? Comment pouvons-nous honorer chaque voix dans nos communautés ?

 Prière

Père aimant et miséricordieux, Élargis notre regard afin que nous puissions voir la mission que nous partageons avec tous nos frères et sœurs chrétiens, qui est de montrer la justice et la bonté de ton Royaume. Aide-nous à accueillir notre prochain comme ton Fils nous a accueillis. Aide-nous à être plus généreux en témoignant de la grâce que tu nous donnes. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

 4 e JOUR

Regardez les pleurs des opprimés

Lectures

Ec 4,1-5 D’autre part, je vois toutes les oppressions qui se pratiquent sous le soleil. Regardez les pleurs des opprimés : ils n’ont pas de consolateur ; la force est du côté des oppresseurs : ils n’ont pas de consolateur

Mt 5,1-8 Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés

 Réflexion

« Regardez les pleurs des opprimés ». On peut aisément imaginer que le narrateur a hélas déjà et fréquemment été témoin d’atrocités de ce genre. Et pourtant, c’est peut-être la première fois qu’il voit vraiment les larmes des opprimés, qu’il prend pleinement conscience de leur douleur et de leur assujettissement. Si ceci est regrettable, cette attention nouvelle et ce nouveau regard sont toutefois porteurs de la semence de l’espérance : peut-être cette fois-ci, ce témoignage fera-t-il bouger les lignes, peut-être fera-t-il la différence. Une jeune femme a regardé et vu les larmes des opprimés. La vidéo du meurtre de George Floyd, en mai 2020, qu’elle a filmée avec son téléphone et qui a été vue dans le monde entier, a déclenché une sainte colère car tous ont été témoins et ont finalement reconnu ce que les Afro-Américains vivent depuis des siècles : leur injustifiable assujettissement par des systèmes oppressifs au milieu de spectateurs aveugles et privilégiés. La reconnaissance de cette douloureuse réalité a suscité à travers le monde un élan de compassion qui n’avait que trop tardé, sous la forme de prières et de manifestations pour demander justice. Le fait d’être passés de la simple constatation à une vision claire et à une prise de conscience est un encouragement pour nous qui sommes acteurs de cette réalité sur la terre : Dieu peut faire tomber les écailles de nos yeux pour témoigner d’événements de manière nouvelle et libératrice. Lorsque ces écailles disparaissent, l’Esprit Saint nous éclaire et nous donne aussi la conviction que nous pouvons réagir d’une autre façon et librement. L’une des réponses apportées par les Églises et les Communautés a été d’installer une tente de prière sur la Place George Floyd, lieu de son assassinat. C’est donc dans l’unité que ces Églises et Communautés ont offert leur réconfort à ceux qui étaient en deuil et subissaient l’oppression. 26 Unité des chrétiens Le récit des béatitudes de Matthieu commence par Jésus face à la foule. Dans cette multitude, il doit avoir vu des artisans de paix, des pauvres en esprit, des cœurs purs, des hommes et des femmes en deuil et des affamés de justice. Dans les béatitudes, Jésus ne se contente pas de nommer les combats de ces personnes mais proclame ce qu’ils deviendront : ils seront enfants de Dieu et le royaume des cieux sera à eux. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à prendre conscience des saintes luttes de nos frères et sœurs en Christ. Défi Vous êtes-vous engagé au sein de groupes chrétiens luttant contre l’oppression dans votre quartier ? Comment les Églises de votre ville peuvent-elles s’unir pour mieux manifester leur solidarité avec ceux qui souffrent de l’oppression ?

 Prière

Dieu de justice et de miséricorde, fait tomber les écailles de nos yeux pour que nous puissions vraiment voir l’oppression qui nous entoure. Nous prions au nom de Jésus qui a vu les foules et a eu pitié d’elles. Amen.

5 e JOUR

Chanter un chant du Seigneur en terre étrangère

 Lectures Ps 137,1-4 Là, nos conquérants nous ont demandé des chansons, et nos ravisseurs des airs joyeux : « Chantez-nous quelque chant de Sion »

Lc 23,27-31 Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants

 Réflexion

La lamentation du psalmiste remonte à l’exil de Juda à Babylone, mais la douleur de l’exil résonne à travers tous les temps et les cultures. Peut-être le psalmiste a-t-il crié sa complainte se tournant vers les cieux. Peut-être chaque verset a-t-il été clamé au milieu d’amers sanglots et d’un profond chagrin. Peut-être ce poème a-t-il été composé dans un haussement d’épaules de résignation que seule une existence vécue dans l’injustice et un sentiment d’impuissance à changer les choses de manière significative peuvent susciter. Quelle que soit la manière dont ces mots ont été prononcés, la douleur de ce passage trouve un écho dans le cœur de ceux qui sont traités en étrangers dans d’autres pays ou dans leur propre pays. Dans ce psaume, l’oppresseur demande de sourire et de se réjouir, de chanter les chansons d’un passé « heureux ». Il s’adresse à des personnes qui tout au long des siècles ont été marginalisées. 27 Qu’il s’agisse de minstrel shows, 11 de danses de geishas12 ou de spectacles de cow-boys et d’Indiens du Far West,13 les oppresseurs ont souvent exigé que les personnes opprimées se produisent joyeusement pour assurer leur propre survie. Leur message est aussi simple que cruel : vos chansons, vos cérémonies, votre identité culturelle, tout ce qui vous rend uniques et dignes de respect, n’est autorisé que tant qu’il nous est utile. Ce psaume donne la parole à tous les opprimés. Comment pourrions-nous chanter le chant du Seigneur alors que nous sommes des étrangers dans notre propre pays ? Nous ne chantons pas pour ceux qui nous privent de notre liberté mais pour louer Dieu. Nous chantons parce que nous ne sommes pas seuls, car Dieu ne nous a jamais abandonnés. Nous chantons parce que nous sommes entourés d’une nuée de témoins. Les ancêtres et les saints nous inspirent. Ils nous encouragent à chanter des chants d’espoir, des chants de liberté, des chants de libération, des chants qui nous parlent d’une terre où un peuple est rétabli. Unité des chrétiens L’Évangile de Luc rapporte que des personnes, dont de nombreuses femmes, suivent Jésus, même lorsqu’il porte sa croix au Calvaire. Le suivre ainsi est l’acte de disciples fidèles. Jésus reconnaît leurs combats et les souffrances qu’ils devront endurer en portant dans la foi leur propre croix. Grâce au Mouvement œcuménique, les chrétiens partagent aujourd’hui des hymnes, des prières, des réflexions et des idées par-delà leurs propres traditions. Nous les recevons de chrétiens issus de communautés différentes de la nôtre comme des dons issus de la foi et d’une vie de disciple vécue dans l’amour, souvent au milieu de difficultés. Ces dons partagés sont des richesses à conserver précieusement et témoignent de la foi chrétienne que nous partageons. Défi Comment évoquons-nous les histoires d’ancêtres et de saints qui ont vécu parmi nous et ont élevé vers Dieu des chants remplis de foi et d’espérance, rendant grâce pour la libération de la captivité ? Prière Dieu des opprimés, Ouvre nos yeux sur le mal qui continue d’être infligé à nos sœurs et frères en Christ. Que ton Esprit nous donne le courage de chanter à l’unisson et d’élever nos voix avec ceux dont la souffrance n’est pas entendue. Nous te prions au nom de ton Fils Jésus. Amen. 11. Considérés comme la première forme originale de divertissement populaire américain, les minstrel shows ont vu le jour dans les années 1830. Il s'agissait d'une combinaison de blackface, une forme de maquillage théâtral utilisée principalement par les Blancs, et de productions théâtrales mettant en scène de manière désobligeante des figures et personnages afro-américains. Néanmoins, si dans les années 1890 les artistes afro-américains « se noircissent encore davantage », chantent, dansent et discutent de sujets provocants comme le sexe dans les « minstrel shows de couleur », ils n’en ressentent pas moins la responsabilité nouvelle de réagir face aux stéréotypes de l'identité noire, jugée risible, primitive et excessivement sensuelle, ce qui les amène à évoluer vers une présentation de soi sur scène qui vient contrecarrer les stéréotypes racistes et le discours politique ambiant. 12. La geisha, apparue au XVIIe siècle au Japon, est une « artiste » chargée de divertir par la danse, la musique, la conversation et d’autres actes lors des différentes cérémonies du thé. 13. Après la bataille de Little Bighorn en 1876, Buffalo Bill Cody fonde le Wild West Show, un spectacle itinérant présentant tout ce qui est occidental, y compris une reconstitution de la dernière bataille du Général Custard. Les Amérindiens, qui semblaient domestiqués plutôt que sauvages, constituaient la plus grande attraction, participant aux spectacles alors que le gouvernement américain combattait encore en territoire indien. 28

 6 e JOUR

Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits… c’est à moi que vous l’avez fait

Lectures

Ez 34,15-20 La bête perdue, je la chercherai ; celle qui se sera écartée, je la ferai revenir ; celle qui aura une patte cassée, je lui ferai un bandage ; la malade, je la fortifierai

Mt 25,31-40 En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.

Réflexion

L’Évangile de Matthieu nous rappelle que nous ne pouvons pas séparer notre amour de Dieu de notre amour des autres. Nous aimons Dieu lorsque nous donnons à manger à ceux qui ont faim, quand nous donnons à boire à ceux qui ont soif, quand nous accueillons l’étranger, quand nous vêtissions celui qui est nu, quand nous visitons le malade et allons vers le prisonnier. Lorsque nous prenons soin de « l’un de ces plus petits » et le servons, nous prenons soin et servons le Christ lui[1]même. Les années 2020 et 2021 ont mis en évidence l’immense épreuve endurée par les membres de la famille de Dieu. La pandémie mondiale de COVID-19, conjuguée aux disparités économiques, éducatives et environnementales, ont eu sur nous un impact tel qu’il faudra des décennies pour le surmonter. Elle a montré la souffrance individuelle et collective vécue dans le monde entier et a rassemblé les chrétiens dans l’amour, l’empathie et la solidarité. Pendant ce temps, au Minnesota, le meurtre de George Floyd par l’agent de police Derek Chauvin a exposé au grand jour la persistance de l’injustice raciale. Le gémissement de Floyd – « je n’arrive pas à respirer » – était aussi celui de beaucoup d’êtres humains écrasés par la pandémie et l’oppression. Dieu nous appelle à honorer le caractère sacré et la dignité de chaque membre de la famille de Dieu. Prendre soin des autres, les servir et les aimer ne révèle pas qui ils sont, mais qui nous sommes. En tant que chrétiens, nous devons être unis dans notre responsabilité d’aimer et de prendre soin des autres, tout comme nous recevons les soins et l’amour de Dieu. En agissant ainsi, nous vivons notre foi commune à travers nos actions au service du monde. Unité des chrétiens Le prophète Ezéchiel décrit le Seigneur Dieu comme un berger qui rassemble son troupeau en faisant revenir ceux qui se sont égarés et en soignant ceux qui sont blessés. Le Père veut que son peuple soit uni et il continue à réaliser cette unité, à rassembler le troupeau, par l’action de son Esprit Saint. Par la prière, nous nous disposons à recevoir l’Esprit qui rétablit l’unité de tous les baptisés. Défi Dans quelle mesure les « plus petits » sont-ils invisibles pour vous ou votre Église ? Comment nos Églises peuvent[1]elles travailler ensemble pour prendre soin des « plus petits » et les servir ? 29

 Prière

Dieu d’amour, Nous te rendons grâce pour la sollicitude et l’amour sans fin que tu nous offres. Aide-nous à chanter des chants de rédemption. Ouvre grand nos cœurs, afin que nous puissions recevoir ton amour et offrir à notre tour ta compassion à l’ensemble de la famille humaine. Nous te prions au nom de Jésus. Amen.

7 e JOUR

Ce qui est aujourd’hui ne doit pas obligatoirement le rester

 Lectures

 Jb 5,11-16 Il y eut pour le faible une espérance, et l’infamie s’est trouvée muselée.

Lc 1,46-55 Il a jeté les puissants à bas de leurs trônes et il a élevé les humbles.

Réflexion

Job, qui menait une vie heureuse, perdit de façon inattendue son bétail et ses serviteurs et connut le cruel chagrin de voir mourir tous ses enfants. Il souffrait mentalement, physiquement et spirituellement. Nous souffrons tous, que ce soit dans notre mental, notre corps ou notre esprit. Nous pouvons nous éloigner de Dieu et des autres. Nous pouvons perdre espoir. Et pourtant, en tant que chrétiens, nous sommes unis dans la conviction que Dieu est avec nous au milieu de nos souffrances. Le 11 avril 2021, au Minnesota, Daunte Wright, un Afro-Américain de vingt ans non armé, a été abattu par un policier blanc lors d’un banal contrôle routier. Cet incident s’est produit pendant le procès de Derek Chauvin pour le meurtre de George Floyd. Il est facile de céder au désespoir lorsqu’on nous rappelle une fois de plus que nous vivons dans une société fracturée qui ne reconnaît, n’honore et ne protège pas pleinement la dignité humaine et la liberté de tous les êtres humains. Selon le Père Bryan Massingale, éminent expert catholique en éthique sociale et spécialiste de la justice raciale, « la vie sociale est le fait des êtres humains. La société dans laquelle nous vivons est le résultat de choix et de décisions humaines. Cela signifie que les êtres humains peuvent changer les choses. Ce que les êtres humains brisent, divisent et séparent, nous pouvons aussi, avec l’aide de Dieu, le guérir, l’unir et le rétablir. Ce qui est aujourd’hui ne doit pas obligatoirement le rester, en cela résident l’espérance et le défi ». Dans la prière, les chrétiens accordent leur cœur avec le cœur de Dieu, pour aimer ce qu’il aime et aimer comme il aime. L’intégrité dans la prière accorde donc les cœurs de tous les chrétiens au-delà de leurs divisions, pour aimer ce que Dieu aime, qui et comme il aime, et pour exprimer cet amour dans nos actes. Unité des chrétiens Le Magnificat est le chant de louange dans lequel Marie se réjouit pour toutes les choses que Dieu fait : il rétablit l’égalité en élevant les humbles, répare l’injustice en donnant à manger à ceux qui ont faim et se souvient d’Israël, son serviteur. Le Seigneur n’oublie jamais ses promesses et 30 n’abandonne jamais son peuple. Il est facile de négliger ou sous-estimer la foi de ceux qui appartiennent à d’autres communautés chrétiennes, surtout si ce sont des petites communautés. Mais le Seigneur fait de son peuple un tout en élevant les humbles de sorte que la valeur de chacun soit reconnue. Nous sommes appelés à voir comme il voit et à accorder de la valeur à chacun de nos frères et sœurs chrétiens comme il le fait lui-même. Défi Comment pouvons-nous nous rassembler en Christ dans l’espérance et la foi que Dieu « musèlera l’infamie » ?

Prière

Dieu de l’espérance, Aide-nous à nous souvenir que tu es près de nous quand nous souffrons. Aide-nous à incarner l’espérance les uns pour les autres quand le désespoir s’installe à nouveau dans notre cœur. Accorde-nous le don d’être ancrés dans ton Esprit d’amour quand ensemble nous œuvrons pour éradiquer toutes les formes d’oppression et d’injustice. Donne-nous le courage d’aimer ce que tu aimes, qui tu aimes et comme tu aimes, et d’exprimer cet amour à travers nos actes. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

 8 e JOUR

La justice qui rétablit la communion

Lectures Ps 82,1-4 Soyez des juges pour le faible et l’orphelin, rendez justice au malheureux et à l’indigent

Lc 18,1-8 Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit ?

Réflexion

Le Livre des Psaumes est un mélange de prières, de louanges, de lamentations et de préceptes que Dieu nous adresse. Dans le Psaume 82, Dieu appelle à une justice faisant respecter les droits humains fondamentaux qui devraient être accordés à chacun de nous : liberté, sécurité, dignité, santé, égalité et amour. Le psaume appelle également à renverser les systèmes engendrant disparité et oppression, et à réparer tout ce qui est injuste, corrompu ou contribue à l’exploitation de l’être humain. Telle est la justice qu’en tant que chrétiens, nous sommes appelés à promouvoir. Membres de la communauté chrétienne, nous joignons notre volonté et nos actions à celles de Dieu qui œuvre pour le salut de la création. Le péché est toujours à la racine de la division, y compris celle entre chrétiens, et la rédemption rétablit toujours la communion. Dieu nous appelle à incarner notre foi chrétienne en agissant à partir de la vérité qui dit que chaque personne est précieuse, que les personnes sont plus importantes que les choses, et que l’évaluation de toute structure institutionnelle de la société doit se fonder sur la menace ou l’amélioration qu’elle constitue pour la vie et la dignité de chaque personne. Tout être humain a le droit et la responsabilité de participer à la société, en recherchant ensemble le bien commun et le bien-être de tous, en particulier des plus humbles et des plus démunis. Dans Jesus and the Disinherited, le Révérend Dr Howard Thurman, qui était le conseiller spirituel du Révérend Dr Martin Luther King Jr., déclare : « Nous devons proclamer la vérité que toute vie est une et que nous sommes tous liés les uns aux autres. Par conséquent, il est de notre devoir d’œuvrer en faveur d’une société dans laquelle le dernier d’entre nous peut trouver refuge et réconfort. Vous devez déposer votre vie sur l’autel du changement social afin que, où que vous soyez, le Royaume de Dieu soit à portée de main ». Unité des chrétiens Jésus raconte la parabole de la veuve et du juge sans justice afin d’enseigner au peuple « la nécessité pour eux de prier constamment et de ne pas se décourager » (Lc 18, 1). Jésus a vaincu de manière décisive l’injustice, le péché et la division, et notre tâche, en tant que chrétiens, est d’accueillir cette victoire d’abord dans nos cœurs à travers la prière et ensuite dans nos vies par l’action. Puissions-nous ne jamais perdre courage et continuer à demander à Dieu dans la prière le don de l’unité et manifester cette unité dans nos vies. Défi En tant que peuple de Dieu, comment nos Églises sont-elles appelées à s’engager en faveur d’une justice qui nous unisse dans nos actions pour aimer et servir l’ensemble de la famille de Dieu ?

Prière

Seigneur Dieu, toi qui es Créateur et Sauveur de toutes choses, apprends-nous à regarder en nous pour nous enraciner dans ton Esprit d’amour, afin que nous puissions nous ouvrir aux autres avec sagesse et courage en choisissant toujours la voie de l’amour et de la justice. Nous t’en prions au nom de ton Fils, Jésus Christ, dans l’unité du Saint-Esprit. Amen.

 

mercredi 7 décembre 2022

Mātaio 11.2-11 Hiò

 

Tāpati 11 no Titema 2022.

TĪAÌ- RAA TORU

Hiò



Mau Taiòraa.

Taramo 146

1 E haamaitaì i te Fatu A haamaitaì i te Fatu, e ta ù värua.

2 E haamaitaì au i te Fatu, òi vai aè to ù ora; e himene au i ta ù Atua, òi vai aè au nei.

3 Eiaha e tiàturi i te hui-arii, e te taata atoà, aita hoì o na e ora.

4 Te reva nei hoì to na värua, te hoì nei o ia i to na ra repo, mou roa atu ra ta na i ôpua i taua mahana ra.

5 E ao to na tei te Atua o Iatöpa te tauturu ia na, e tei to na Atua, tei i te Fatu to na tiàturiraa.

6 O tei hämani i te mau raì e te fenua, te tai e te mau mea atoà i roto ra; o tei haapaò i te parau mau na na e a muri noa atu.

7 O tei faatià mai i te feiä i hämani-ìno-hia, e ua horoà mai i te mäa na tei poìa ra. O te Fatu tei tätara i tei täpeàhia ra,

8 o te Fatu tei faaàraàra i te mata o tei matapö ra, o te Fatu tei faatià i të faahaèhaahia ra, o te Fatu tei hinaaro i te feiä parau tià ra.

9 Te faaora nei te Fatu i te mau taata èê ra, te tauturu nei o ia i te ôtare e te vahine ìvi ra âreà te haereà o te paieti-òre ra, e huri-ê-hia ia.

10 E vai arii mai ä te Fatu e a muri noa atu. O to Atua, e Tiona, e tae noa atu i te mau uì atoà ra.

Hareruia.

Ìtaia 35.1-10

Te tupu-maitaì-raa to te Metia ra pätireia.

1 E reàreà te mëtëpara e te vähi päpämarô ra no rätou; e òaòa hoì te fenua àihere e e ruperupe hoì mai te tiare ra:

2 e ruperupe rahi ia, e ôuàuà noa mä te òaòa e te hïmene, te ùnaùna o Repanona te höroàhia mai nö na; te nehenehe o Taremera e o Tärona; e ìte te reira i te hanahana o te Fatu, e te manu o to tätou Atua.

3 E faaètaèta na òutou i te rima paruparu, e tauturu òutou i te turi turorirori.

4 E parau atu òutou i te âau taiä, Ia itoito òutou; eiaha e mataù; inaha hoì to òutou Atua. E faaìtehia mai ä te riri; te tähoo a te Atua ra: o ia iho te haere hua mai e faaora ia òutou.

5 Ei reira e faaaraarahia ai te mata o te matapö ra, e àmaha hoì e te tarià o te feiä tarià turi ra:

6 ei reira te piriòì e ôuàuà noa ai mai te àiri, e hïmene mai hoì te vaha o te taata vävä ra: e pupü mai hoì te pape na te mëtëpara, e te pape tahe i te fenua marô ra.

7 E riro te one veàveà ra ei pape hopuna, e te repo marô ra ei pape pihaa anaè: e ei te pärahiraa o te teni ra e tupu ai te âretu, e te âèho, e te tima ra.

8 Ei reira hoì te hoê èà rahi, e e èà hoì; e maìrihia hoì te reira, o te èà moà: aore e taata viivii e nä reira i te haere: ei pïhaì iho ra te Atua ia rätou, i te haereraa nä taua èà ra, e òre hoì te taata ìte òre e hapa i te reira èà.

9 Aore ia o reira e riona; aore hoì e puaa taehae e tae mai i reira; e òre roa te hoê e ìteä atu i te reira vähi: o tei faaorahia rä tei nä reira i te haere.

10 Oia ia, o tei hoohia e te Fatu tei hoì mai; e haere mai rätou i Tiona mä te ûmere; e faatorönahia to rätou upoo i te òaòa vaiiho taiàta. E noaa ia rätou te reàreà e te òaòa; e te òto ra, e te mihi ra, e maùe ê atu ia.

Iatöpo 5.7-10

Te faaòromaì e te pure

7 E teie nei, e faaòromaì, e a ù mau taeaè, e ia tae mai te Fatu ra. Inaha hoì te faaàpu ra, te tiaì mäite ra o ia i te mäa maitaì o te fenua nei, te faaòromaì mäite ra hoì i te reira, e ia noaa mai te ua mätamua, e te ua hopeà ra.

8 E faaòromaì atoà hoì òutou, e faaitoito na i to òutou âau; ua fätata roa taua haereà mai o te Fatu ra.

9 Eiaha e täiroiro te tahi i te tahi, e a ù mau taeaè, o te faahapahia mai òutou. Inaha, te tià noa mai ra te haavä i te ùputa.

10 E rave, e a ù mau taeaè, i te mau perofeta, o tei parau mai mä te iòa o te Fatu ra, ei hiòraa i te haamahuraa i te ìno e te faaòromaì.  

Mātaio 11.2-11

Te uiraa a Ioane e te faaìteraa manaò o Ietu

(Rut 7.18-35)

2 E faaroo aè ra Ioane i roto i te täpeàraa ra i te mau òhipa a te Metia, ua tono atu ra o ia na roto i ta na mau pipi e ui ia Ietu e:

3 O òe änei të tae mai, e aore ia, e tiaì atu änei tätou i te tahi ê atu?

4 Ua parau atu ra Ietu ia rätou: «A haere, a faaìte atu ia Ioane i ta ôrua e faaroo nei e e ìte nei:

5 te ìte faahou nei te matapö, te haere nei te piriòì, ua tämähia te rëpera, ua faaroo te turi e te tiàfaahou nei te feiä pohe, e ua porohia te parau maitaì i te feiä veve. 

6 E ao tö na, to të òre e turori ia ù.

7 E ia reva atu rätou, ua parau atu ra Ietu i te parau o Ioane i te tiàa rahi: «I haere òutou i te mëtëpara e hiò i te aha? I te âèho i ueuehia e te mataì?

8 I haere rä òutou e hiò i te aha? I te taata i te àhuraa i te àhu marû/nehenehe? Inaha, te feiä e àhu i te àhu marû/nehenehe ra, tei te mau fare ia o te mau arii.

9 I haere mau rä òutou e hiò i te aha? I te perofeta? Oia ia, e parau atu vau ia òutou: e rahi atu ia o ia i te perofeta.

10 No na hoì i päpaìhia ai teie parau e: «Inaha, e tono vau i ta ù veà i mua ia òe e nä na e haamaitaì i to èà i mua ia òe na.» 

11 Òia mau ta ù e parau atu ia òutou nei: i ta te vahine i fänau ra, aita hoê aè i hau ia Ioane päpetito. O tei iti roa rä i te Hau o te raì ra, e rahi aè ia ia na.

Manaò.

I teie tiaìraa toru te mätutu nei te mau taiòraa i te hanahana faatupuraa ora o te Atua Nui Tumu Tahi, èi haapärahiraa i te taata i roto i hau, o te tià ia, ia mauhia e te taata te hau. Mea nä nià tätou i teie tiàraa to tätou hiòraa i teie mau parau e faaìtehia nei, mai te mea ra, e au atoà ia tätou. Eiaha tätou e täpeà mai i ta te Atua faahaparaa ia tätou haamanaò i te parau o te tamarii i tamaìhia no te òhipa hape ta na i rave, ua au noa te reira i to na täuà òre e to na âau mëhara òre i mua i te mau maitaì atoà ta te Atua i rave no na, e tei faatupu i te riri o te Atua. No reira, aita ta tätou e faatanoraa ia tätou, aita hoì e ìmiraa i te tahi pärururaa no tätou. Hau roa atu ia parau mai te Atua o te Mäòhi nä roto i te vaha o Vaitä : Te ìte nei au, tei mua ia ù nei te auraa o teie nei peu maere rahi. Tenä mai te fanauà ùnaùna a te Tumu, e haere mai e hiò i teie uru räau i Taputapuätea nei, e tino ê to rätou, e tino ê to tätou, hoê anaè rä huru, no te Tumu mai  e faaìteraa teie na Teuira HENRY. Te auraa, rau noa atu te huru o te nünaa, hoê te Atua. Ia faahiti hoì tätou i te parau o te rauraa, ua ìte ia tätou e, te vai ra te mea e faataa ê i te tahi nünaa i te tahi, i roto änei i to na reo, ta na peu, to na hiroà, to na fenua, ta na mäa, aita rä te reira i faaòre i te hau o te Atua, aita atoà hoì i haafaufaa òre i te huru taa ê e te ôtahi o te nünaa tätaì tahi, e tei hau roa atu, aita te reira i faaòre i te here o te Atua i te nünaa tätaì tahi i roto i to rätou rauraa. Ua haatumuhia te reira i roto i te fenua o ta te aru e faaìte-noa ra ia tätou, to na ruperupe, te heeùri, e te hotu ia ìte tätou i te hiò teie mau faufaa e to rätou mau huru, te ora âpitipiti noa ra ma te hau, ma te rave òre i te huru te peu a te tahi. O te tahi hape pinepine roa i te färereihia i roto ia tätou, teie ia manaò horoà i te tiàraa o te rau mai roto mai i te hoê. Te auraa, aita to te rau e parau mai te peu eita e roaa i te faatoro i to na parau mai nià mai i te hoê, aore ra ia faahoìhia i nià roa i te hoê, tei hiòhia mai te mea ra, te tumu ia, aore ra te haamataraa. I te rahiraa o te taime, te reira tumu, te nünaa Ìteraèra ia, e to na Atua, eiaha rä ia, ta na rä hiòraa i te Atua. E inaha, te mea òhie aè, te färiiraa ia e, tei roto ê na te hoê i te rau, e aita te rau e haamoè ra, aita hoì e haafifi ra i te hoê. Ia moè te hoê, eere paha no te rau noa te hape, e riro atoà e, no te hinaaro òre o te hoê i to na iho parau ta na i hiò ei mea faufaa òre. E nä ô ia tätou, i roto i te rauraa o te mau nünaa, te ora noa ra te Mäòhi i to na hoêraa, te nä reira atu ra te tahi nünaa, te nä reira atu ra te tahi. E hiò mai tätou i teie nei i te tahi mau ìrava tei papa i na taiòraa e maha e tià e täuturu ia tätou ia au i ta tätou hiòraa i teie tiaìraa toru :

-Taramo 146, 7 O tei faatià mai i te feiä i hämani-ìno-hia, e ua horoà mai i te mäa na tei poìa ra. O te Fatu tei tätara i tei täpeàhia ra,  

-Ìtaia 35, 8 Ei reira hoì te hoê èà rahi, e e èà hoì; e maìrihia hoì te reira, o te èà moà: aore e taata viivii e nä reira i te haere: ei pïhaì iho ra te Atua ia rätou, i te haereraa nä taua èà ra, e òre hoì te taata ìte òre e hapa i te reira èà.

-Iatöpo 5, 8 E faaòromaì atoà hoì òutou, e faaitoito na i to òutou âau; ua fätata roa taua haereà mai o te Fatu ra.

-Mätaio 11, 9 I haere mau rä òutou e hiò i te aha? I te perofeta? Oia ia, e parau atu vau ia òutou: e rahi atu ia o ia i te perofeta.

E uiui rii ihoä te manaò i teie mea e haapeàpeà rahi nei i te taata i teie mahana, e i hiò naìnaì ai o ia i to na parau, mai te mea atu ra e, eita te tahi e färii i te tahi, aita hoì to te tahi e parau i roto i to te tahi. Haamanaò noa tätou i te Atua e parau ra e : E hämani tätou i te taata i to tätou iho huru, ia au i to tätou iho hohoà Tenete pene 1 ìrava 26. O vai të tano e haapäpü mai i te nünaa no na te parau ta te Atua e faahiti nei. Mai te òhipa i tupu i te mahana o Ietu i tono mai ai i te Värua Moà i nià i ta na mau pipi e i parau ai rätou i te mau reo ìte-òre-hia e rätou, ia faaroo tätou i teie reo to te Atua mai te mea ra o tätou terä e parauhia ra, aita atu ta tätou maoti rä, te färiiraa e, no tätou te reira parau. Te mea faufaa i roto i teie ôpuaraa ta te Atua, eere te huru e te hohoà mata o te taata tätaì tahi, te huru rä e te hohoà o te Atua tei hinaarohia te taata i roto i to rätou taa-ê-raa ia faaìte. Ia rau hoì te taata, e rau atoà ia ta rätou hiòraa i te Atua, e rau hoì te iòa ta rätou e horoà no te Atua, aita rä te reira e haafifi ra i te hoêraa o te Atua, inaha e tupuraa te reira no to na hinaaro. Nä ô noa na tätou, te hereraa ia na iho, eere ia te òreraa e ìte, te òreraa hoì e färii i te tahi i roto i to na taa-ê-raa, to òe rä te reira haapäpüraa e, te mea e au no òe, e au atoà ia no te tahi ; e te mea hoì të òre e au no òe ra, eita atoà ia e au no te tahi. Mai te peu e tano òe e maìri i te iòa o te Atua, no te aha te tahi atu nünaa e òre ai e tano e nä reira atoà ; na vai i horoà ia òe i te parau faatià i te täpeàraa i te tiàmäraa ta te Atua i horoà no te taata. Ia taa ê ta te tahi hiòraa i te Atua, e aha to reira fifi, inaha nä roto noa i to òe maìriraa i te iòa o te Atua, ua taa ê atoà ta òe hiòraa i te Atua. Ahiri, ta vai te hiòraa i taa ê, ta òe aore ra ta rätou. Faaea roa tätou i te parau e, ta Ìteraèra te hiòraa tano, âreà te tahi atu mau nünaa ra, e hiòraa hape anaè ta rätou. Ia parau te Atua e, no na te mau nünaa atoà, aita ia e nünaa i faanaìnaìhia to na tiàraa. Ia òre tätou ia haapae roa i teie huru manaò, mea âti Iuta aè tätou i te âti Iuta, tätou atoà rä te mätamua e haafaufaa òre ra i te Atua. Te mea ra e tià ia tätou i te rave te faatupu-maitaì-raa to te Metia pätireia, i Mäòhi Nui nei e fenua ruperupe to tätou tei î i te àihere, tei rau te mau tiare, e te mau maa hotu, e ôuàuà  mä te òaòa e te hïmene, te ùnaùna o te mau faa te höroàhia i te nehenehe i te ìteraa i te hanahana o te Fatu, e te mana o to tätou Atua. Ia faaètaèta to  tätou rima paruparu, e tauturu tätou i te turi turorirori. Ia faaitoitohia te âau taiä, eiaha e mataù; inaha hoì to tätou Atua, o ia iho te haere hua mai e faaora ia tätou. E faaaraarahia ai te mata o te matapö, e àmaha te tarià o te feiä tarià turi ra, te piriòì e ôuàuà mai te àiri, e hïmene mai hoì te vaha o te taata vävä ra: e pupü mai hoì te pape na te mëtëpara, e te pape tahe i te fenua marô ra. E riro te one veàveà ra ei pape hopuna, e te repo marô ra ei pape pihaa anaè: e ei te pärahiraa o te teni ra e tupu ai te âretu, e te âèho, e te tima ra. Teie mau te huru o te Atua Nui Tumu Tahi, faatupu hau ia noa te tiaìtururaa i to na nünaa.

Te uiuiraa ia a Ioane i roto i te fare täpeàraa, i te faarooraa i te roo o Ietu, i te mau òhipa i tupu i te ìte-raa-hia te hanahana o te Atua i roto i te oraraa o te taata, i te tupu ai te mau uiuiraa manaò, O òe änei të tae mai, e aore ia, e tiaì atu änei tätou i te tahi ê atu? A haere, a faaìte atu ia Ioane i ta ôrua e faaroo nei e e ìte nei: te ìte faahou nei te matapö, te haere nei te piriòì, ua tämähia te rëpera, ua faaroo te turi e te tiàfaahou nei te feiä pohe, e ua porohia te parau maitaì i te feiä veve. E ao tö na, të òre i turori ia Ietu. Teie te manaò o Ietu, I haere òutou i te mëtëpara e hiò i te aha? I te âèho i ueuehia e te mataì? I haere rä òutou e hiò i te aha? I te taata i te àhuraa i te àhu nehenehe? Inaha, te feiä e àhu i te àhu nehenehe ra, tei te mau fare ia o te mau arii. I haere mau rä òutou e hiò i te aha? I te perofeta? Oia ia, e parau atu vau ia òutou: e rahi atu ia o ia i te perofeta. I päpaìhia ai teie parau e: «Inaha, e tono vau i ta ù veà i mua ia òe e nä na e haamaitaì i to èà i mua ia òe na. Òia mau ta ù e parau atu ia òutou nei: i ta te vahine i fänau ra, aita hoê aè i hau ia Ioane päpetito. O tei iti roa rä i te Hau o te raì ra, e rahi aè ia ia na. Ua faateiteihia o Ioane Päpetito e Ietu i te mau òhipa i ìtehia i to na tupuraa, tei iti ia i te Hau o te raì. Te haamanaò mai nei i teie tiaìraa toru ia tätou, ua rau te mau parau, hoê noa ra tumu to na, te Atua Nui Tumu Tahi, i te mea e täuturu te hoê i te rauraa. Te faufaa ia o te hiò, e faahoì te hipa i te hohoà e ìtehia ra, oia atoà te fenua e hiò hipa tei faahoì tämau mai te Aroha e te Here o te Atua.

 

Ia maitaì tätou i teie tiaìraa toru.

 

Teraì òr. Faatura.

 

Märeto 12.38-44 Ö a Te Vahine Ìvi.

  T ā pati 10 no Teeri/Novema 2024. Ö a Te Vahine Ìvi. Mau taiòraa Taramo 146 EIAHA TÄTOU E FAAEA I TE HAAMAITAÌ I TE ATUA.  1 ...